Le noir, le sombre, le torturé

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Il faut écrire. Encore et encore. Peindre et dépeindre. Il faut écrire, pour disséquer, diagnostiquer, toutes les névroses de notre société. Il n’y a que le noir. Le noir qu’on peint. Le noir qui s’est installé partout. Que pourrait-on écrire d’autre que du noir ? Que du sombre ? Que du torturé ?

Il faut bien parler de la violence de ce monde et écrire sa laideur. Il faut écrire l’histoire, notre histoire, celle qu’on nous vole car elle n’a qu’une petite hache.

Il faut utiliser le polar contre cette société de flics. Il faut écrire sur une société malade, sur une société sous antidépresseurs. Il faut dévoiler les violences systémiques qui marginalisent les individus.  Il faut écrire la noirceur, la déviance, la folie.

Il faut de l’art contre les normes. Il faut écrire pour soigner les traumatismes.

Il faut écrire.

M.E.

Paris, le 16 juin 2017

Crédit Photo : M.E, Nieuwpoort, Belgique